Histoire
Willow - Âge inconnu - Manoir des Klame
C'était une chambre luxueuse de style européen, éclairée par des lumières chaudes, tout y était parfaitement propre et ordonné. Les murs étaient faits d'ébène sombre et de lourdes teintures remplissaient la chambre de toutes parts, que ce soit au sol ou sur les murs. L'atmosphère en devenait même étouffante. Il y avait un enfant assis à son bureau, dessinant des personnages sur une feuille blanche, transcrivant ce que son esprit lui disait sur la page à sa disposition. Ce n'étaient pas des dessins que l'on s'attendrait à voir de la part d'un enfant normal. Ses oeuvres étaient sanglantes, remplies de gens morts et inspiraient la terreur. S'il avait pu dessiner autre chose, il l'aurait fait sans aucun doute, mais il ne connaissait que cela, les morts, les cadavres, les cris de souffrances. Quelqu'un frappa à la porte, attendant l'approbation du jeune maître. Sa voix enfantine résonna dans la pièce.
«Entrez.»La porte s'ouvrit dans un silence magistral, il n'y avait aucun bruit dans la demeure. Un calme fantomatique. La servante rompit le silence, faisant une petite révérence devant l'enfant qui ne laissait paraître aucun de ses sentiments se trouvant devant elle. On ne pouvait même pas dire qu'il avait les yeux d'un meurtrier, lui même ne savait pas ce que c'était, il était juste vide. Non vide de sentiments, mais vide de compassion, d'amour et de joie. On ne lui avait jamais appris ce qu'était le bonheur, ainsi, même s'il n'était pas heureux, cela ne lui manquait pas le moins du monde.
«Madame vous attend dans la salle d'entraînement...»L'enfant, se leva, révélant son visage, ses traits étaient fins mais auraient autant pu appartenir à un garçon qu'à une fille de sorte qu'il était impossible de déterminer son genre. Il marcha à la suite de la jeune femme étant venu le chercher, comme à son habitude, comme chaque matin depuis qu'il était arrivé dans ce manoir de style occidental, bien des années auparavant. La première fois qu'il avait rencontré ses nouveaux parents, on lui avait donné un nom, mais il ne l'aimait pas alors il l'avait tout simplement oublié. Il n'aimait pas les gens qui habitaient cette habitation. Ils étaient tous plats et inintéressants. Ils se contentaient de sourire méchamment et de piquer des crises de colère dès que l'on ne faisait pas ce qu'ils voulaient, comme des enfants, en fait.
Il traversèrent des couloirs en bois sombre. Les murs étaient recouvert de tableaux des prédécesseurs de cette illustre famille qui n'était pas vraiment la sienne. Cela se voyait au premier regard. Tandis que ses parents avaient une apparence des plus banales malgré leur beauté, vêtus par de riches apparats, marque de leur extrême richesse. Lui, même en étant habillé de vêtements assez simples et malgré son regard inexpressif, dégageait une aura captivante qui le rendait unique en son genre. Il n'avait pas conscience de cette attraction qu'il exerçait sur les autres car il avait toujours vécu dans cet étrange et vieux manoir et qu'il n'avait pour ainsi dire jamais croisé personne d'autre que ses parents adoptifs et les domestiques.
Au terme de son trajet dans la grande demeure, il pénétra dans une salle peu éclairée dont les murs étaient recouverts d'éclaboussures de sang coagulé. Une femme autoritaire et très belle l'attendait, en combinaison blanche. Elle invita l'enfant a en revêtir une lui aussi et congédia la servante. Tout au fond de la salle, solidement attachés sur des chaises inconfortables, attendaient des personnes qu'il ne connaissait pas, mais peu lui importait, c'était comme cela chaque jour et il y avait bien longtemps qu'il avait cessé de se demander qui ils étaient. Ils étaient bâillonnés et semblaient très effrayés par l'apparition soudaine de cette jeune personne. La dame, satisfaite, prit la parole.
«Bien Alïys, commençons.»Son interlocuteur hocha la tête et ils s'approchèrent des individus ligotés. La femme sortit un fleuret et entama très profondément chacune des personnes présentes à divers endroits puis l'enfant s'approcha du premier homme. Une entaille sur l'avant bras. Il posa sa main sur la blessure et se concentra, on vit alors un miracle se produire. Elle se refermait toute seule, jusqu'à ne laisser plus aucune cicatrice, et pourtant, l'individu en question ne cessait de hurler de douleur et son bras pris alors une étrange couleur rouge avant que sa main et ses doigts n'enflent et qu'il n'arrive plus du tout à le bouger. La femme, prise d'une grande colère, gifla l'enfant qui trébucha sur le sol et lui intima l'ordre de recommencer sur une autre entaille, présente sur son autre bras. Le même effet se produisit, et, cette fois là, le cobaye fut pris de spasmes violents avant de définitivement cesser de bouger. L'opération se répéta sur chaque prisonnier, comme chaque fois et une fois terminé, il fut renvoyé dans sa chambre sans sommation et privé de toute forme de nourriture pour la journée du à son échec cuisant. Enfin de retour dans la salle initiale, il se rassit à son bureau et débuta un nouveau dessin, toujours plus noir et sombre que le précédent en attendant le moment où il devrait recommencer.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Willow vivait assez bien cette situation. N'ayant jamais vécu autre chose depuis sa naissance, ces journées étaient pour lui sa normalité. Pour lui, tout ceci était des plus banal et il n'avait aucunement conscience du fait que ce qu'il faisait était un crime et qu'ainsi, ses mains tachées de sang faisaient de lui un meurtrier car personne, à aucun moment, ne lui avait dit que c'était mal.
Willow - Âge inconnu - Quelques années plus tard - Manoir des Klame
Tout crépitait autour de l'enfant. Le manoir brûlait. Des flammes incandescentes d'une chaleur époustouflante l'encerclaient. Les poutres s'écrasaient au sol, les une après les autres, entraînant les combles et le toit du manoir dans leur chute. Il ne savait pas ce qui avait causé l'incendie, il s'était énervé lors d'un des entraînements et tout s'était mis soudainement a crépiter et à s'écrouler de toutes parts. Il regardait ce spectacle. C'était beau, très beau, c'était la première fois de sa vie qu'il voyait de si belles couleurs. Il ne savait pas comment mais il était intimement persuadé que ce moment allait changer son existence et pour rien au monde il n'aurait voulu l'oublier. Alors il se dirigea vers sa chambre, parcourant les couloirs jonchés d'obstacles se consumant lentement. Il ouvrit la porte ignorant la brûlure que cela lui causa sur la main à l'endroit où il avait touché la porte en flammes. De toutes façons, peu lui importait, désormais, la peau calcinée repris en quelques instants sa couleur initiale et toute trace de brûlure disparu. Il se saisi des crayons sur son bureau et d'une feuille qui avait jusqu'alors réchappé au feu et sortit calmement de la grande demeure. Il s'éloigna de quelques dizaines de mètres, s'installa dans l'herbe et commença son œuvre. Il reproduisit au détail près la scène qu'il avait sous les yeux, chaque couleur, chaque forme. Il était d'ailleurs d'un réalisme époustouflant pour quelqu'un de son âge. Une fois qu'il eut fini, il plia le dessin et le rangea dans sa poche. Un homme observait la scène et vint à la rencontre de l'enfant.
«C'était ta maison, mon grand ?»L'enfant se retourna, décontenancé. Il n'avait jusqu'alors croisé aucun autre être humain et ne savait absolument pas comment agir. Il ne savait même pas qu'il existait d'autres personnes en ce monde. Il regarda le sol, ne sachant quoi répondre. Oui, il avait vécu et habité là-bas, mais ce n'était pas sa maison.
«Tu as un nom peut-être ?»L'inconnu s'était désormais accroupi à sa hauteur et continuait de lui parler. L'enfant, secoua la tête à cette question. Avant, il avait eu un nom, mais il ne s'en rappelait pas, la dernière fois où il l'avait entendu remontait à si longtemps qu'il n'en avait plus aucun souvenir.
«Bah, ce n'est pas grave. Tu t'en rappelleras sûrement plus tard. Si tu n'as pas d'endroit où dormir tu n'as qu'à venir chez moi. Ça te dirait de vivre chez moi ?»L'enfant hocha vivement la tête, ne souhaitant pas dormir sur le sol inconfortable sur lequel il se trouvait actuellement. Les deux compagnons se redressèrent alors et marchèrent en direction de la ville. L'adulte posa encore quelques questions à son acolyte mais celui-ci n'était pas particulièrement bavard. En cadeau de rencontre, l'homme offrit à l'enfant un livre.
«Dis, comment s'appelle le personnage dedans ?»L'homme sourit, depuis qu'il avait croisé cet enfant, c'était la première fois qu'il entendait le son de sa voix. Elle était fluette et très belle, presque envoûtante. On avait presque l'impression que cela faisait des semaines voire des années qu'il n'avait prononcé de mot.
«Willow. C'est écrit sur la couverture. Si tu veux je t'apprendrai à lire pour que tu puisses découvrir l'histoire par toi même.» Willow - Après quelques semaines - Habitation de Hyle
Quelqu'un frappa fortement à la porte de l'habitation où résidait Willow désormais. Hyle, se dirigea calmement vers celle-ci mais les coups redoublèrent de force devant le temps que mettait l'hôte à venir ouvrir la porte. Une voix forte traversa la pièce, inspirant la peur aux habitants de la maisonnette, dont Willow qui stoppa immédiatement sa lecture.
«Ici la garde royale ! Je vous prierais d'ouvrir cette porte dans l'instant si vous ne souhaitez pas qu'on l'enfonce !»La personne ayant recueilli Willow se pressa d'aller ouvrir la porte, inquiet. Au moment même où la clé déverrouilla la serrure, une horde de soldats déboula dans la petite pièce et saisi l'enfant tandis que celui qui semblait être à leur tête dépliait un parchemin, s'adressant à Hyle.
«La personne ici présente sous le nom de Alïys Klame est rendu coupable du meurtre de centaines de personnes durant les cinq dernières années ainsi que celui de ses parents, Karla et Ein Klame, il y a de cela un mois. Nous allons donc, selon la loi, procéder à son arrestation et sa condamnation !»Hyle se posta entre la garnison et son enfant adoptif, sur les charbons ardents. Comment pouvait-on accuser un enfant si jeune de tels crimes ?! Il était outré qu'on le désigne comme bouc émissaire dans cette affaire tragique. Willow, lui, n'avait pas bougé d'un centimètre et analysait la situation. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait. Tuer des gens, un crime ? C'était quoi un crime d'abord ?
«Mais qu'est-ce que vous racontez ?! Il n'a que 13 ans ! Comment voulez-vous que ça soit vrai ?»Le chef de la garnison, intransigeant, se tourna vers l'enfant présent dans la pièce et lui adressa la parole d'un ton ferme.
«Demandons donc à l'intéressé. Alïys Klame, reconnaît tu avoir assassiné de sang froid toutes les personnes dont j'ai parlé tout à l'heure ?»Willow ne mesurait pas bien la gravité de la situation. Il ne savait même pas ce qu'était un assassin ou s'il avait fait quelque chose de bien ou mal. Le peu qu'il avait découvert depuis sa sortie du manoir se résumait à la lecture et au bonheur de passer du temps avec des personnes qui ont de l'importance dans notre vie. Il répondit donc, n'appréhendant aucunement les conséquences qu'allait avoir ses paroles sur sa destinée.
«Assassiner ? Si c'est quand les gens arrêtent de bouger et qu'il y a du sang partout alors oui, j'ai fait ça...»Le chef du corps d'armée, intransigeant, se redressa et donna des ordres à ses hommes tandis que Hyle se débattait tant bien que mal pour se dégager de l'emprise des soldats.
«Bien. Emportez l'accusé, il sera enfermé dans les geôles les plus reculées du territoire et sera condamné à l'isolation éternelle !»Les militaires empoignèrent définitivement le jeune adolescent, l'emmenant vers l'endroit où il serait enfermé pour une durée infinie.
Dans les geôles
Les couloirs étaient sombre et composés d'énormes blocs de pierre gelés. Willow ne comprenait pas ce qu'il se passait, il suivait ses nouveaux compagnons jusqu'à l'endroit où ils voulaient l'emmener. Ils passaient devant des dizaines et des dizaines de cellules dans lesquels s'agitaient frénétiquement les prisonniers à la vue d'une source de lumière. Ils se ruaient puis se fracassaient sur les barreaux de leurs cellules, faisant sursauter Willow par le même occasion. D'autres n'avaient même plus la force de bouger et restaient affalés dans un coin au fond de leur cellule. D'autres étaient plutôt effrayants, ils souriaient de façon malsaine comme s'ils avaient vu un bon repas et qu'ils s'apprêtaient à croquer dedans. Au bout d'un temps qui lui sembla interminable, ils arrivèrent enfin devant la dernière cellule. C'était le bout, la fin, après, il n'y avait plus rien. Le geôlier ouvrit la porte de la cellule et attrapa Willow par le collet avant de le jeter sauvagement par terre. Il grimaça et posa une question au gardien, son ultime question avant la fin.
«Dites, je dois faire quoi, maintenant ?»Le geôlier pris quelques longues secondes avant de répondre au nouvel arrivant.
«Tu dois rester ici, et attendre. Tu n'as qu'à attendre que l'on vienne te chercher.»«Vous ne me laissez pas seul, hein ? Vous reviendrez me voir ! S'il-vous-plaît ! Je ne veux pas rester seul ! Ne me laissez pas ! Revenez ! Je vous en prie !»Au fur et à mesure que la silhouette du gardien s'éloignait, la voix de Willow se brisait de plus en plus. Il ne voulait pas. Avant, cela ne le dérangeait pas, mais maintenant, il savait ce que c'était que d'avoir un ami, une vraie famille avec qui parler et il ne voulait plus rester seul. Sa voix s'éteignit dans l'obscurité du long couloir étriqué et il fondit en larmes. Ses pleurs résonnaient, se répercutant sur chaque paroi, allant toujours plus loin, tant et si bien que même les autres prisonniers les entendaient, malgré la distance qui les séparait. Ils se faisaient entendre à chaque instant, sans interruption, pendant si longtemps que la rumeur qu'un fantôme hantant les geôles naquit, terrifiant chaque nouvel arrivant ainsi que les gardiens, de sorte que leurs visites des cellules se firent de plus en plus rares et que les couloirs sombres des souterrains furent totalement désertés.
Willow - Âge inconnu - Apparence à sa maturité - Geôles
Il avait attendu des années et des années dans sa geôle, que quelqu'un vienne le chercher ou même juste lui parler et finalement, comprenant que personne ne viendrait jamais, il s'était trouvé une occupation. Après avoir relu des milliers de fois le livre dont il portait le nom du héros, seul objet qu'on l'avait autorisé à garder. Il s'était créé un miroir dans sa cellule, comme il en avait vu dans l'ancien manoir occidental. Pendant toutes ces années, il avait appris à maîtriser sa capacité et à moduler les tissus vivants sans tuer la personne en question. Alors maintenant, il s'entraînait à changer d'apparence. Il passait de longues heures, des jours durant, à s'exercer, à recréer différents visages, différentes morphologies. Des hommes, des femmes, des enfants, des vieillards. Mais un jour, jugeant que cette capacité là était maîtrisée, il avait rendu son corps assez élastique pour se faufiler entre les barreaux de sa cageot était sortit de sa cellule.
Ce n'était pas pour s'enfuir, il n'en voyait pas l'intérêt puisqu'il n'avait personne dehors qui l'attendait ou qu'il souhaitait revoir. Il était sorti pour aller voir les autres prisonniers et avait longuement discuté avec eux du monde, dehors. C'est à cet endroit qu'il apprit tout sur l'extérieur, les sociétés, les gens qui y vivaient... Cependant, une chose interpella sa curiosité. Chaque fois qu'il parlait à quelqu'un, la personne à qui il parlait semblait comme irrésistiblement attirée par lui et ne pouvait détacher son regard du sien. Quant à lui, quand ce genre d'événement arrivait, il sentait comme une envie profonde et irrésistible remonter de ses entrailles, la faim. Il s'infiltrait alors dans la cellule de l'intéressé et prenant un malin plaisir à torturer sa victime en la faisant languir. Il n'était jamais allé très loin, pas qu'il attende la bonne personne ou je ne sais quelle autre imbécilité du genre mais cela le répugnait de partager quelque chose de si intime avec les êtres sales et cruels qui croupissaient dans ces cages à taille humaine.
Bien qu'il puisse quitter ce sinistre lieu à tout moment, Willow restait parmi ces criminels de la pire espèce. Non qu'il ait une attache spécifique en cet endroit mais il avait besoin de temps, beaucoup de temps, que ce soit pour perfectionner ses capacités ou bien d'en apprendre encore et toujours plus sur l'extérieur.
Willow - Âge indéterminé - Lieu indéterminé
Willow avait passé un temps si long dans les geôles que les murs de sa cellule en avaient été entièrement recouverts de traits, un pour chaque jour, et avait décidé d'enfin en sortir, jugeant qu'il avait appris suffisamment sur l'extérieur. Après avoir passé un temps si long loin de toute source de lumière, sa peau était devenue d'une pâleur extrême et rendait son apparence encore plus unique en son genre. Les passants étaient subjugués en le voyant et malgré son apparence si singulière, il ne comptait plus le nombre de fois auxquels il avait dû avoir recours à son pouvoir car des personnes malintentionnées tentaient de l'enlever où je ne sis quoi d'autre. Il ne leur faisait rien de bien méchant, il leur cassait un os ou deux avant de leur effacer la mémoire quant à leur rencontre puis de leur remettre les os en place. Ainsi, il avait fini par décider de s'éloigner des villes et arpentait les campagnes avec comme bagage son seul livre, la seule chose qu'il ait reçu de sa vie.
Quand il arrivait devant un village, il demandait l'hospitalité et était souvent accueilli à bras ouvert mais à chaque fois que quelqu'un apprenait pour son pouvoir, les habitants du pâturage étaient soudainement pris d'une grande peur et il se faisait limite chasser à coup de fourches. Il avait fini par cacher son pouvoir aux yeux des autres mais son apparence était connue, alors entre chaque village, il en changeait, répondant ainsi la légende d'un monstre aux capacités étranges, charmeur et prenant l'apparence désirée par les personnes qu'il croisait afin de mieux les tromper. Il s'était finalement établi dans un quartier sombre d'une grande ville, du côté de la face sombre du monde et gagnait sa vie comme guérisseur. Les personnes qui ne souhaitent pas se faire remarquer et qui avaient fini gravement blessées, parfois aux portes de la mort, venaient le voir plutôt que de se rendre dans un lieu où ils laisseraient des traces tel qu'un hôpital ou clinique. Parfois, certaines personnes qui souhaitaient se faire oublier et quitter ce monde obscure et dangereux venaient le voir afin de changer leur apparence.
Un jour, il avait entendu des rumeurs quant à une sorte d'étrange cité possédant une grande puissance magique dont le souverain de son royaume prévoyait de prendre possession après s'être emparé de tous les royaumes voisins. Cette étrange lieu porterait le nom d'Ethernity. Mu par une grande curiosité, il avait alors quitté l'endroit où il habitait à ce moment là et avait entreprit de rejoindre cette ville.
Willow - Bordure de la ville d'Ethernity
Il avait parcouru bien des contrées et partout, il récoltait les quelques informations qu'il pouvait sur ce lieu appelé Ethernity et quelques années plus tard, dans une ville en bordure de désert, il avait enfin trouvé l'objet de sa quête, une cité aux apparences d'Eden perdue aux fin fonds d'un désert hostile. Ayant eu vent des heures de couvre feu de la ville, il avait logé dans une auberge pour la nuit et une fois l'aube venue, il avait alors pris place dans une navette spéciale, il s'était rendu au but final de sa quête, attendant fébrilement que le vaisseau arrive à destination. Puis il était descendu et avait franchi avec appréhension et excitation les gigantesques portes de la ville peuplée d'êtres de tous genres.
Bienvenue à Ethernity