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For you, what means the end ? ■ PV. Helden

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MessageSujet: For you, what means the end ? ■ PV. Helden For you, what means the end ? ■ PV. Helden Icon_minitimeDim 24 Aoû - 21:14

PV. HELDEN
FOR YOU, WHAT MEANS THE END ?

Gabriel sortait de ses examens à l’infirmerie. Grace à certaines questions, il avait été guidé jusqu’à sa chambre sans encombres, ayant cette peur de s’y perdre tellement facilement. Rien qu’en arrivant à l’extérieur, il s’était dit que ce lieu devait être magistral et gigantesque. Mais en pénétrant son seuil, ce fut trois fois plus abasourdissant. On pouvait se demander combien de temps exactement avec quel niveau de difficulté avait-il fallu pour bâtir ce chef-d’œuvre en plein désert. Pourtant, dans le cas de monsieur Myhre, il valait sans doute mieux ne pas chercher à savoir. Effectivement, sa mission ne s’arrêtait pas à être un simple habitant d’Ethernity. En plus de devoir fouiller un endroit semblant extrêmement bien gardé, essayer de comprendre pourquoi il existe se serait résumé en un travail lourd. Voir un peu trop lourd, à moins qu’il n’eût décidé de le faire qu’en temps limité – mais ça, il s’en foutait encore. Bref.

Plus tard, on pouvait le trouver dans son appartement. Il prenait soin de bien aménager sa nouvelle chambre, vidant sa valise afin de ranger ses diverses affaires. Ce démon avait beau faire partie d’une organisation peu commune, il prenait son temps, (En tous cas, c’était bien mieux que de faire n’importe quoi.) appréciant le silence que lui offrait cette solitude ; un silence qui ressemblait étrangement au cri d’un nuage blanc poussé par un vent estival. Sauf que là, le ciel orangé du coucher de soleil ornait le paysage de sa douce couleur sans la moindre tache. C’était aussi un moment parfait afin de réfléchir davantage sur les mystères de cette immense… église ?
Hélas, à peine parvint-il à s’en faire une idée qu’un d’eux montra le bout de son nez.

« Eh… Hein ? »

Trident en main, pendant qu’il regardait d’une de ses fenêtres l’extérieur, il avait ressenti une présence quelque peu inattendue : une âme se baladant apparemment dans les parages. Son décès n'avait eu lieu qu'il y eût un certain nombre de secondes à cet instant. Comme quoi, des meurtres étaient en cours ? Un accident ? Ou même pire ? Ces pensées lui traversaient rapidement l'esprit. A chacune des propositions qu'il se faisait, un frisson des plus désagréables lui parcourait le dos. Disons qu'il ne s'y attendait vraiment pas. Que faire ? Pourquoi ?
*A moins que... qui ne tente rien n'a rien. Il pourrait servir un jour.*

Se retournant vers l’intérieur, il essaya d'encager l'âme dans le troisième sceau libre de son œil et ce fût à son plus grand étonnement que l'opération échoua. Malheur. Désastre. Son pouvoir lui jouait-il des tours qu'il lui avait réservés ? Cet homme l'avait presque eue, pourtant elle s'était « enfuie » avant-même son enfermement. Les places disponibles dans ses sceaux étaient pourtant libres : comment avait-elle pu se libérer des chaines en laissant l'œil rouge évacuer ce cher liquide écarlate ? Ce fut la première fois que ce genre de blocage fût arrivé. Une chose était sûre : il devait trouver et comprendre ce qui venait de se passer - autant connaître les failles de son pouvoir.

Sebastian aurait peut-être dû rebrousser chemin depuis le début : sortir de ce hall immense et monter dans la prochaine navette qui passerait, évitant de lire le règlement, de signer le registre et de s’embarquer dans des aventures incroyables. Mais, étrangement, bien qu’il se fût demandé si c’était une bonne idée, il sortit de son logement, tentant de retrouver les traces de l’âme. Dans sa mémoire vivait encore la fois où Ashley avait tué ses parents. Depuis ce jour, il s’était dit de trouver cette source paraît-il surpuissante, alors c’est ce qu’il comptait faire. Dans ce genre de doute, ni la peur, ni l’hésitation, ne l’aurait fait changer d’avis. Sa volonté contre ses craintes, ça pouvait être drôle.

Gabriel se mit donc à la poursuite de l'âme qui paraissait être attirée. Il avait cette impression qu'elle revenait peu à peu dans son corps d'origine - une réincarnation, sûrement, sur laquelle il n'aurait jamais posé la moindre possibilité de la voir sous ses yeux. C'était bien trop bizarre de sentir une âme d'un défunt rebrousser son chemin vers le monde des morts, et encore plus lorsque son don n'a eu un quelconque effet sur elle.
Il courait, repassant dans le hall, virant de l'Aile des murmures à l'Aile de givre, son arme à la main, essayant de ne pas perdre sa présence alors qu'elle lui donnait l'impression de s'éloigner de plus en plus, ce qui l'inquiétait. Il commençait à se dire que si elle parvenait à lui échapper, il n'aurait sûrement plus l'occasion de pouvoir comprendre ce... phénomène - qui aurait pu avoir un rapport avec le pouvoir d'une personne ou cette personne en elle-même – et ce point de fuite dans son pouvoir – ce qui le perturbait plus dans cette histoire.

Mais, ceci dit, il ne l'avait pas perdu. Au contraire : elle l'avait emmené indirectement dans une salle barrée et close dans laquelle se trouvaient plusieurs cellules. Des dizaines. Ou peut-être plus. Les détenus étaient ici, étaient là : leurs expressions étaient tellement différentes les unes des autres. Certains lui tendaient la main dans l'espoir de se faire libérer, d'autres restaient tapis dans l'ombre, l'air grave et négatif.
En pénétrant la salle, Sebastian prit une marche lente et calme, gardant son arme dans une main. Il ne savait plus s'il éprouvait de la pitié ou de la tristesse pour tout ce beau-monde ; après tout, il n'avait pas vraiment le temps de s'en préoccuper, étant donné que les marques du passage de l'âme en ces lieux disparaissaient petit à petit.
*Elle doit déjà avoir regagné son corps.*

Plus il avançait, plus les plaintes et les soupires s'éteignaient, plus l'endroit demeurait isolé, froid et plongé dans une obscurité inquiétante. Sa méfiance prit le dessus, ses dents se serraient, gardant un œil un peu partout en étant vigilant. Il finit enfin par retrouver - en quelques sortes - celui à qui appartenait cette âme étrange. Il le sentait ; cette présence qui lui avait échappé ( en voulant s’en approcher, manquant plusieurs fois de se ramasser le sol). Mais elle était cette fois entourée d'une aura elle aussi étrange. Tout portait à croire qu'il aurait dû rester en face des vitres de son salon à observer le coucher du soleil. De là où il parvint, on ne pouvait deviner quelle heure il était sans montre sur soi.
Alors il s'approcha davantage, apercevant au fil de ses pas un corps derrière les barreaux juste en face de lui. Un corps, et bientôt deux prunelles d'une couleur idem à la sienne.

« Quel genre d'individus es-tu..? »

Le démon s'accroupit juste en face des barreaux, le trident s'appuyant sur le sol et son épaule. Il se mit à dévisager cet inconnu, espérant trouver ne serait-ce qu'un signe suspect sur son apparence. Mais non : rien de bien particulier car tout était sombre mis à part ses yeux rouges, eux-mêmes aussi charmants que ce que laissaient paraître ce... jeune homme ? Ne savait-on jamais.
Ses lèvres s’étirèrent en coin. Au final, elle n’allait peut-être pas demeurer si silencieuse que ça son arrivée.

« Surtout que… Pour être enfermé dans un endroit aussi vide… »

Le fait qu'il fut prisonnier au fin-fond d'un couloir laissait croire qu'il était dangereux, mais Gabriel ne bougea pas de sa place. Malgré cette hypothèse forcement vraie, il tenait absolument à comprendre pourquoi son pouvoir avait laissé son âme en liberté - à moins que cela venait de cette dernière, allez savoir.

« Mh... Bon. Et si on commençait par les présentations ? »

Le démon haussa lui-même un sourcil, comme s'il venait de dire une chose bête (?) - ce qui fût le cas. Mais à quoi bon rester planter là si aucunes conversations n'auraient emmené quelque part ? Puis, de toute façon, il ne pensait faire  passer les choses trop rapidement en lançant d'un élan de souffle : « Eh toi comment t'as esquivé mon pouvoir ? ». Ça aurait paru cent fois plus inconscient que demander un simple nom...

« A moins que tu ne veuilles pas. »

*Minute… Est-ce que je serais le seul à avoir ressenti quelque chose en tentant d’enfermer cette âme..?* Il observait le détenu, une joue encore couverte de sang sec.

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MessageSujet: Re: For you, what means the end ? ■ PV. Helden For you, what means the end ? ■ PV. Helden Icon_minitimeMer 27 Aoû - 9:42

For you, what means the end ?


feat ღ Sebas-chan


Q
uel jour sommes-nous ? Jeudi ? Lundi ? Peut-être bien Dimanche. Cela ferait-il une différence à l’existence d’Helden ? Absolument aucune. Dehors, il peut bien faire un temps magnifique, comme il pourrait y avoir un ouragan, ça ne changerait rien à sa routine. Pas la moindre différence entre hier et demain. Toujours la même rengaine. Toujours le même refrain. Comme s’il vivait la même journée, encore et encore. Comme si, cette dernière, était rembobinée lorsque la cloche sonne minuit. Tout se répète inlassablement.
Eh bien moi, ça me lasse. Mais ce n’est pas comme si ça avait une importance quelconque.

Alors ce jour-ci ressemble à celui d’hier, tout comme il ressemblera à celui de demain. C’en devient terriblement déprimant, à la longue. Voilà ce que notre cher prisonnier se plait à songer, en ce moment. A la situation plus que dégradante pour lui. A son manque d’attrait. Tout comme à l’étroitesse de sa cellule ou encore au bon vieux temps où la liberté portait son nom. Un temps plus que révolu. Il a cette étrange impression que les siècles sont passés comme des secondes, que tout ceci ne le rajeunit en rien, à lui qui ne prend aucune ride !

« Je me sens… affamé. »

Il se sent obligé d’émettre cette plainte à voix haute, quand bien même personne ne puisse l’entendre. Cela faisait fort longtemps qu’il n’avait pas éprouvé ceci. La faim. Ce qui vous tord les entrailles pour vous obliger à vous nourrir. Celle qui réduit en cendre votre raison, et vous dicte d’attaquer votre voisin. Il peut s’agir de votre frère, votre plus fidèle et proche ami, comme d’un parfait inconnu. Une fois que la faim pointe le bout de son nez, cette personne en perd le statut et n’est, à vos yeux, rien d’autre qu’un steak. Ou une banque à sang.
Je n’ai même pas de voisin pour pouvoir la faire taire…

Helden s’est donc contenté de l’oublier, de la faire passer en second-plan. Mais comment la repousser, lorsque vous ne pouvez rien placer en premier-plan ? Quelqu’un de censé, ou tout bonnement quelqu’un d’autre que l’incube, serait en train de songer à son plan d’évasion, ou alors à la manière de mettre fin le plus rapidement à ses jours – quoique la deuxième option lui ressemblerait bien. Le brun n’a pas soif de liberté. Il n’a pas la moindre soif, pour être exact. Il est vide. Tristement vide. Et n’éprouve à ce jour que de rares émotions, et sont déjà de trop.

Son ventre émet un drôle de son, peu agréable à entendre et à subir. Il a faim. Pourquoi a-t-il faim ? Ce n’est pas normal. Se redressant, il vient poser une main sur un barreau. Cela lui suffit pour comprendre que le souci ne vient pas de là. Il a faim, et ce n’est pas normal. Il n’aime décidément pas ça. Soit quelqu’un d’extrêmement alléchant vient d’être emmené à la salle d’enfermement, soit le problème vient d’ailleurs. Dans la seconde proposition, ça en devient très embêtant. Ça le perturbe. Parce qu’il n’a aucun moyen pour connaître la raison de ceci.

C’est ainsi que j’ai cassé la monotonie de ma journée, comme je me plais si bien à le faire.
Et il s’est suicidé, sur ces pensées. Pour faire passer le temps. Pour faire taire sa faim, l’étouffer autant que le reste. A force de mourir, aussi stupidement et de manière inconsidérée, il ne ressent plus la mort comme telle. Pour lui, c’est juste une blessure qui, étant bien trop douloureuse, le fait tomber dans l’inconscience. A son réveil, tout est comme neuf. Il ressent encore quelques picotements au niveau de son ancienne blessure, et a du mal à se mouvoir.

Pourtant, ce jour-là, il y a autre chose pour briser son train-train habituel. Lorsque ses paupières ont de nouveau la force de se soulever, un étrange son parvient à ses oreilles de nouveau capable d’entendre. Au début, Helden pense rêver. Ça ne se peut pas, autrement. Il n’a le droit à aucune visite, alors pourquoi ciel des pas s’approchent-ils de sa cage ? Il en devient particulièrement curieux, sur le coup. De la visite. C’est plus qu’inespéré… Avec un peu de mal, il parvient à se hisser sur ses bras pour retrouver une position assise, tourné vers le nouvel arrivant.
Cela faisait fort longtemps que mon cœur n’avait pas tant tambouriné contre ma poitrine…

« Quel genre d'individu es-tu..? »

Voilà la première chose qu’il peut alors connaître de son visiteur. Sa voix. Elle est plutôt attrayante, dégageant quelque chose de sombre, tout comme l’aura qui l’accompagne, celle-ci décelable que par de vieilles chouettes comme Helden. Il faut avoir sagesse – de celle qu’on acquiert en vivant longtemps -, force – de la même façon -, et discernement – tout dépend de la personne. Le détenu possède les trois, bien qu’on ne le penserait absolument pas en le côtoyant. Scrutant l’obscurité qui l’enveloppe, qui se dresse devant lui, il patiente. Ça ne lui ressemble guère, mais que faire d’autre dans sa condition ?

« Surtout que… Pour être enfermé dans un endroit aussi vide… »

Il se sent gamin, sur l’instant. La façon dont il est assis, semblable à un enfant qui aurait trébuché et attendrait qu’on lui tende la main pour l’aider à se relever. Le regard qu’il pose sur la silhouette qui approche, ayant cette lueur de curiosité faisant briller ses prunelles écarlates. Et l’excitation du moment inattendu, comme d’un cadeau dont on déchire l’emballage pour en découvrir le contenu, qui fait accélérer son rythme cardiaque. Oui, il se sent terriblement enfant en fixant les perles vairon qui n’arrêtent pas d’approcher. De pénétrer dans son espace personnel. D’empiéter sur son territoire.
Pourquoi ?

« Mh... Bon. Et si on commençait par les présentations ? »

Il est là, face à lui, à sa hauteur. Et Helden se sent très stupide. Il ne parvient plus à ouvrir la bouche. Sa langue semble s’être perdue, elle qui en temps normal est si déliée. Il se sent envoûté par cette présence. Pourtant, c’est lui l’incube dans l’histoire. Tout doucement, les commissures de ses lèvres s’étirent pour faire place à un simple sourire. Un sourire de joie. D’amusement. Lentement, il perd cette expression surprise, revêtant alors celle habituelle. Son sourire moqueur. Ses yeux lançant le message suivant : « Je veux jouer avec toi. » ; alors jouons ?

« A moins que tu ne veuilles pas.
- Je serais qui tu veux que je sois. Il te suffit de me le dire… »

Être une énigme, fait.
A la lenteur presque divine et gracieuse, il s’approche du bord de sa cage, tendant alors la main pour la passer entre les barreaux afin de venir la poser avec toute la délicatesse du monde sur la joue de son visiteur. Celle tâchée de ce liquide si vital… Le même dont est décoré l’intérieur de sa cellule. Amusant, n’est-il pas ? Son index et son majeur caressent le sang avant de le lâcher pour revenir dans les ténèbres, s’approcher de cette bouche tentatrice et de s’y glisser. Il passe sa langue sur le nectar métallique. Mais vampire, il n’est point.

« On me nomme Helden, je te prie de faire de même. »

Son visage s’approche des barreaux, s’y collant presque. Il veut le voir. Ce visiteur qu’il n’aurait jamais pensé avoir. Combien de temps s’étaient écoulés depuis la dernière ? Il n’a plus la moindre notion du temps, et cela peut se comprendre. N’importe qui, dans une situation comme celle-ci, isolé du monde pour les cinq cent ans à venir, serait devenu fou. Comment a-t-il pu rester sain d’esprit ? Parfois, il s’accorde quelques minutes pour se pencher sur la question. Et sa conclusion est telle qu’il se dit fou. Fou de ne pas s’être tué. Fou de ne pas s’être évadé.

« J’ai, avant toute autre chose, une question à te poser. Vois-tu, elle m’est vitale. Alors, réponds-y, sans tourner autour du pot. »

Dans les minutes qui suivront, il abandonnera ce ton sérieux. Ça ne lui va décidément pas ! D’ici quelques instants, il se mettra à rire, à se moquer de ce visiteur. Il lui rira au nez, et s’amusera comme un petit fou. Avant ça, et pour ce faire, il se doit de savoir. Cette question n’a jamais été aussi importante pour lui. Plus depuis la dernière fois qu’il l’a posé. Venant de lui, on peut s’attendre à tout. Des choses comme : « Sommes-nous Jeudi ? », ou toute autre chose sans vraiment d’importance pour lui. Mais pas cette fois.

« Pourquoi es-tu venu jusqu’à moi ? (Il le scruta de longues secondes avant de rajouter) Comprends-moi, je ne suis pas isolé pour rien, et on ne me rend pas visite pour rien, non plus.. »


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MessageSujet: Re: For you, what means the end ? ■ PV. Helden For you, what means the end ? ■ PV. Helden Icon_minitimeLun 1 Sep - 21:55

PV. HELDEN
FOR YOU, WHAT MEANS THE END ?

Quel genre d’individu était-il ? Un prisonnier isolé des autres à l’autre bout du couloir, assis au fond de sa cage, aussi silencieux qu’une chauve-souris dans le noir d’une grotte attendant la tombée de la nuit ? Un étrange être avec une âme suspecte qui donnerait à l’atmosphère le goût de l’envie ? Ou, plus simplement, les deux ? Il donnait à Sebastian l’impression de devoir s’enfuir à pas de guépard pour fuir ce desir d’approcher cet homme sans comprendre pourquoi. Son instinct qui lui disait de partir et sa conscience qui l’ordonnait de traverser ces barreaux emmêlaient son coeur battant fort et rapidement. Dépourvu de tout mouvement, il ne fit que rester sur place, fixant les ténèbres de la cellule dans laquelle était tapis le sujet… incube ? Durant toutes ses années de vie, il avait biensûr rencontré des membres de cette race. Il est impossible d’oublier la sensation d’être près de l’un d’eux : une joie et une peur toutes deux detestables plongeant dans le même chaudron qu’il pouvait dès lors comparer à la situation cette fois présente. Heureusement, en même temps qu’une voix résonna, il reprit vite ses esprits, recadrant son attention sur l’inconnu s'approchant à son tour. Il avait parlé. Il avait repondu. Et ses mots rajoutèrent une couche aux questions de son interlocuteur. *Quel genre d’individu es-tu..?*

Un visage fin lui était dès lors perceptible malgré l’obscurité de l’endroit. Des cheveux noirs en bataille mettaient en valeur ses deux prunelles rouges sang en descendant sur son front qu’en quelques mèches. Ses lèvres semblaient douces et lisses, surtout lorsqu’elles laissaient s’échapper des mots d’une voix tellement différente de la routine. Ce n’était pas pour autant qu’il était désagréable de l’écouter, loin de là. C’était le genre de voix que l’on entendrait sous tous les tons sans que cela dérange. A cause, on aurait été capable de s’en méfier, tellement ils disent que le parfait n’existe pas. Mais Gabriel, bien qu’il se fût dit de ne pas s’attarder dessus, s’était surpris à penser le contraire ; soit il rêvait, soit il commençait à divaguer – ce qui, normalement, ne pouvait pas arriver alors que rien ne s’était réellement passé -, soit cette voix était parfaite (A moins que ce soit son goût… ne sait-on jamais).

Une main passa entre les barreaux et se posa artistement sur la joue sanglante du démon. La chaleur qu’elle offrait fit agréablement sursauter ce dernier. Il ne s’y attendait pas, encore accroupi en face de la cellule, et en serra un peu plus son arme de peur qu’il ne la prenne par surprise. Bien que le geste eût paru attentionné, ce prisonnier restait encore un inconnu pour Sebastian. Venant de ce rang aux yeux d’une quelconque personne, une simple caresse est considérée comme une action installant la méfiance. Une méfiance que notre homme portait déjà envers l’autre et qui ne fit que doubler de volume. Jusqu’à en foncer légèrement les sourcils. *Vraiment bizarre ce…*

Helden. Un nom sonnant plus tel un surnom. Le détenteur de cette voix prétendait qu’ « on » le nommait ainsi. Sa façon de le dire laissait croire qu’il ne s’agissait pas de son réel nom. Ou de sa réelle identité. Peut-être qu’il n’en avait plus ? Dans ce lieu, Gabriel ne connaissait presque rien et ne détenait encore aucuns éléments afin d’en apprendre plus sur Helden, sur sa façon de faire et d’être - à part son charme et sa gracieuseté qui, malheureusement, n’en disaient pas assez. Même comment il avait donné son nom le rendait mystérieux. *Comme quoi… c’est sans doute vraiment un Incube,* se disait-il, l’observant ramener sa main à l’intérieur pour continuer ses gestes toujours aussi étranges. D’ailleurs, le visiteur ne tarda à y remarquer certaines tâches ici et là dans la cellule dont la couleur était difficile à reconnaitre vu l’obscurité inchangée habitant avec le brun. Elles demeuraient dans la nuance du rouge. Du sang ? En trouver dans des prisons est assez fréquent ; il n’y avait pas de quoi s’en faire. Quoiqu’Ethernity est un lieu hors du commun. Devait-il prendre en compte cette remarque ?

Puis, Helden s’approcha davantage. Il fut alors possible de bien discerner ses traits entre les longs cylindres de métal le maintenant enfermé. Et particulièrement ses lèvres. Elles laissèrent une troisième fois cette voix se faire ouïr. Décidemment, Sebastian aurait pu ne jamais s’en lasser. Mais ce qu’il dit là avait élargi sa curiosité au lieu de gentiment l’intriguer – allons dire. Une question indispensable à laquelle il ne faudrait point hésiter à répondre ? Même pas le démon lui avait donné son nom que ce genre de situation remplie d’attention, de questions et de réponses allait débuter ? C’était assez stressant de devoir répondre a une question importante sans-même connaitre celui qui la pose. Pourtant, le visé en sourit, non seulement car il avait hâte de l’entendre (non, pas la voix), mais aussi car ça l’amusait déjà.

*Pourquoi je suis venu jusqu’à lui ? Ses phrases sont bizarres. Il sera qui je veux qu’il soit, « on » le nomme ainsi, et…*
Il le comprenait parfaitement bien. Pas dans ses mots, mais dans son raisonnement. Il fallait, bien entendu, une bonne raison d’être venu parler à un prisonnier seul, loin des autres au fond d’un couloir frais et sombre même si, depuis le début, il n’envisageait pas à lui parler – c’était venu tout seul. Son but était de comprendre pourquoi son âme lui avait fui, et pour le faire il devait lui poser lui aussi une question comme « Tu as un pouvoir particulier qui te ramène à la vie ? » ou « Comment ton âme a pu m’échapper ? ». Je ne saurais pas expliquer pourquoi n’importe quelle question disponible ferait comprendre à cet individus que quelque chose clochait – à moins qu’il soit inattentif (coup de chance : 1,2 % de probabilité). Mais là, ses questions ne sont pas vraiment importantes. Passons donc.
Il n’était pas isolé pour rien. On ne lui rendait pas visite pour rien. Etait-il lui-même conscient de ça ? S’affirmait-il lui-même être un gens à approcher qu’avec une bonne raison de le faire ? C’est qu’il devait être dangereux, et pas qu’un peu. Ceci dit, ça n’effrayait pas vraiment Gabriel ; il avait oublié durant un certain instant l’aura attrayante que dégageait Helden, et c’est tout ce qui comptait – bien que cette aura lui revint à l’esprit dès qu’il y repensa.

« Avant toute autre chose ? Haha. Je suis là car ton âme m’a intrigué, dit-il avec un sourire au coin des lèvres. Je ne pensais pas t’adresser la parole et ne me demande pas pourquoi je l’ai quand même fait. »

Sur ses mots, il se redressa sur toute sa hauteur, plaçant la base de son trident contre le sol tout en tenant sa manche de la main droite. L’autre, libre, se rangea dans la poche de son pantalon, remontant une partie de sa chemise jusqu’à en former un petit pli. Ses yeux dévisageaient son interlocuteur d’une mine curieuse et amicale, détenant pourtant un petit grain froid et méfiant qui n’était pas bien dur à voir. Helden, un prisonnier charmant, mystérieux et étrange ; quoi de plus intéressant pour un premier jour dans un si vaste lieu ? Rappelez-moi par quel hasard il est atterri dans la salle d’enfermement…

« Mais… j’ai une question, aussi. »

Le démon fit encore quelques pas de fourmis à s’en retrouver à à peine un centimètre des barreaux. Son sourire s’était effacé afin de prendre un ton sérieux sur son visage. Son regard plongea dans celui écarlate du jeune homme sans plus changer d’un degré. Il pouvait sentir son propre-cœur battre vite et assez fort. Se retrouver juste en face d’un dangereux prisonnier (d’après ce qu’il avait compris) avec juste quelques barres qui nous sépare, ce n’est pas bien réjouissant lorsque nous sommes conscients des risques (?). S’il s’était approché, ce fut comme regarder le ciel pour réfléchir : allez savoir pourquoi. Plus proche encore, leurs souffles se seraient retrouvés l’un contre l’autre. Valait mieux garder ses distances.

« Si tu dis que tu n’es pas isolé pour rien… c’est que tu dois être vraiment dangereux. Qu’as-tu fais pour en arriver là ? »

Il recula enfin, lui donnant cette fois son dos, observant le couloir d’un air calme, réfléchissant. Il y avait, comme vous pouvez le constater, d’autres manières indirectes de connaitre son pouvoir, y compris celle de connaitre son passé. Et il se demandait à quoi il pouvait ressembler.

« Je ne te dirai pas d’y répondre, et je ne te dirai pas non plus de ne pas y répondre. (Sa tête se tourna sur le côté pour qu’il puisse apercevoir Helden derrière lui.) A toi de voir. »

Il se retourna encore, décidé à ne pas le lâcher. D’ailleurs, il ne savait pas combien de temps encore il lui restait avant de devoir partir. Il aurait été bizarre qu’une prison n’ait pas d’horaire pour les visites. Mais ça, il s’en fichait pas mal aussi, donnant son trident à sa main gauche pour tendre la main droite au prisonnier, la passant entre les barreaux.

« Au fait, moi c’est Sebastian ou Gabriel Myhre. Enchanté Held... Heldy. »

Avec un sourire tendre affiché au visage, il le regardait. Mh ? Il l'avait fait exprès ? Biensûr : nouveau surnom.
L'atmosphère, elle, ne voulait pas changer - ce qui l'agaçait.
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MessageSujet: Re: For you, what means the end ? ■ PV. Helden For you, what means the end ? ■ PV. Helden Icon_minitimeMar 16 Sep - 4:32

For you, what means the end ?


feat ღ Sebas-chan


U
n démon se présente à lui. Il aimerait tant savoir ce qui l’a amené jusqu’à-lui. La curiosité ? C’est souvent ainsi que ce font les choses. C’est, également pour lui, ceci qui l’a fait goûter le sang de son inattendu visiteur. Malheureusement, les yeux d’Helden ne sont plus ce qu’ils étaient. Autrefois, un simple coup d’œil suffisait afin de découvrir la nature d’une personne. Aujourd’hui, un peu d’aide lui est nécessaire. Ça n’a pas obligatoirement besoin d’être du sang, mais les gouttes étaient là, à porter de main. Il n’a pas su résister. Helden voulait connaître la saveur de Sébastian.

Voilà la véritable raison derrière son geste peu conventionnel. Faut-il aussi avouer que cela ajoute au mystère qui l’entoure – ce qui n’est pas pour lui déplaire, bien au contraire. Pourtant, avec ce bonhomme face à lui, les choses semblent un peu différentes. La tête du détenu se relève imperceptiblement, surpris, intrigué, et médusé par la réponse du nouveau venu. Une touche de plus dans tout ce mystère. Alors comme ça, ce serait son âme qui l’aurait amené ici, après avoir instillé en lui suffisamment de curiosité. Le pouvoir de la curiosité dans toute sa splendeur.
Ça commence à devenir intéressant.

Ne pas se montrer curieux sur la raison qu’il lui ait parlée ? Aucun problème. En même temps, il connait déjà la réponse. Aussi claire que de l’eau de roche. C’est très simple : on ne résiste jamais à l’aura qui entoure Helden. Ou devrais-je l’aura d’un incube, quel qu’il soit. Il est particulièrement difficile d’y réchapper. De ne pas céder à la tentation que de se faire happer par cette chaleur qui se dégage de son frêle corps. C’est un fait indéniable. Il faut posséder une force mentale supérieure à la moyenne – et ce genre de personne sont rares.

« Mais… j’ai une question, aussi. »

Poursuis mon beau, tu m’intéresses.
A partir du moment où ses pas l’avaient mené jusque devant sa cage, il avait reçu toute l’attention du plus petit – mais certainement pas plus jeune. Il l’a intrigué au point qu’il ne veuille pas le laisser partir sans avoir au préalable eu son quota de divertissement. Et le fait qu’il attise le mystère n’allait que dans un sens : lui plaire de plus en plus. Les perles rouges ne sont pas prêtes de lâcher sa silhouette. Elles détaillent ce qui se trouve devant elles. Elles jaugent. Elles analysent. Et elles envient, aussi. Et suivent.

« Si tu dis que tu n’es pas isolé pour rien… c’est que tu dois être vraiment dangereux. Qu’as-tu fais pour en arriver là ? »

D’un seul coup, tout l’intérêt que ce personnage suscitait en lui disparait sans laisser la moindre trace de son passage. La lassitude reprend ses droits dans chaque fibre de son corps. Son sourire s’évanouit. Ses prunelles perdent de leur éclat. Qu’est-ce que ça peut lui faire, la façon dont il est atterri ici ? Ce n’est pas tant un sujet sensible pour Helden, mais ça a tendance à le contrarier lorsqu’on lui met ça sous le nez alors qu’il ne voulait que jouer. Bien que le mystère prenne plus d’ampleur, ça ne l’attire plus à cause de cette maudite question.

Cela n’empêche pas à ses yeux de continuer de le regarder. De le contempler. De l’admirer. De l’envier. Le jalouser. Le mépriser. Puis au final, l’aimer. Un léger soupir, presqu’inaudible, meurt entre ses lèvres. Il ne comprend pas le comportement de son visiteur. Le démon est intrigué par l’incube, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Cependant, ce n’est pas tout. Ça n’a pas l’air d’être tout. Quelque chose dans sa façon d’être avec lui, sa manière de lui parler, et même de le regarder, le lui souffle à l’oreille.
Qu’est-ce que tu me veux ?

« Au fait, moi c’est Sebastian ou Gabriel Myhre. Enchanté Held... Heldy. »

La tête du susnommé se redresse lentement, plantant son regard dans celui dudit Sébastian. Tout devient de plus en plus incompréhensible. C’est quoi ce beau sourire qui lui est adressé ? Il en aurait presque la nausée. Est-ce les sensations étranges que donnent son aura qui lui seraient montées à la tête ? Helden lui fait tant d’effet que ça ? Pas qu’il doute de son charme – loin de là -, mais ça devient alarmant un comportement pareil. Surtout après qu’on lui rappelle son taux de dangerosité. Sébastian serait du genre à aimer les mauvais garçons ? Raison trop banale…

« Je n’sais pas si tu es juste stupide, que tu n’te rends pas compte de la situation, ou je n’sais quoi, mais soit… Ravi de faire ta connaissance Sebby. »

Sur ces mots, ledit Heldy lève à cette lenteur qu’il apprécie tant, la jugeant gracieuse, sa main pour la glisser dans celle qu’on lui présente. Il la serre un peu, n’ayant de toute façon pas la force de faire davantage. Les chaînes entravant ses poignets tintent alors, et le prisonnier se détache de son visiteur, ne laissant de son passage qu’une furtive caresse. Et il se recule. Il se replonge dans les ténèbres de sa cage. Bien que dans l’obscurité, le voir se mouvoir est plutôt difficile, le bruit de ses chaînes ne trompe pas. Car oui, il est enchaîné.
Comme une bête sauvage et enragée.

« Pour te répondre, je resterais vague. Je suis ici pour trois raisons : trahisons, meurtres et… Ah, j’ai oublié la troisième. »

Des souvenirs plus que désagréables remontent alors à la surface. Cacher l’effet qu’ils ont sur lui est la raison pour laquelle il se cache actuellement. Bien que ces actes remontent à tant de temps, tout est encore frais dans sa mémoire. Comme si les évènements s’étaient produits la veille. Sauf que ce n’est pas le cas. Des jours ont passé. Puis des mois. Qui sont devenus des années. Et sont allées jusqu’à passer aux siècles. Parfois, comme à l’instant, Helden se demande ce qui le retient sur cette fichue terre. Il commence à en avoir gentiment marre de tout ça.

Ses yeux font le tour de sa cellule, du plafond au sol, aux trois murs qui l’enferment, puis aux barreaux qui le coincent dans là. Il s’attarde sur les tâches faites par ses bons soins lors de ses différents suicides là où le sang était au rendez-vous. Et, de longues secondes après, son regard revient simplement sur ce qui a perturbé son train-train habituel devenu plus qu’ennuyeux. Cet homme qui n’a rien à faire ici. Comment est-il parvenu devant lui, déjà ? …Ah, oui. Son âme l’a intrigué, qu’il dit. Voilà qui est plutôt étrange, compte tenu de son don.

« Et si nous en venions directement au fait, hm ? »

Le temps passe. Il file comme le sable entre les doigts. On ne le retient pas. D’ici peu, cette agréable entrevue devra prendre fin, à son plus grand malheur. Il n’a pas encore eu le temps de s’amuser. Juste de se mettre le moral dans les chaussettes – même s’il n’en a pas. Maintenant calmé et se maîtrisant parfaitement quant aux émotions qui l’avaient submergé une minute plus tôt, il s’autorise à s’approcher de nouveau, les chaînes font de nouveau ce bruit caractéristique tandis que sa silhouette devient peu à peu de plus en plus visible au fur et à mesure.
Je ne veux pas te haïr, tu me plais, malgré tes embêtantes questions.

« Qu’as-tu essayé de me faire – à mon âme -, tantôt ? »


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MessageSujet: Re: For you, what means the end ? ■ PV. Helden For you, what means the end ? ■ PV. Helden Icon_minitimeSam 4 Oct - 19:44

PV. HELDEN
FOR YOU, WHAT MEANS THE END ?

Ce n’était pas comme si Sebastian ne sentait pas son cœur palpiter. Bien au contraire : il attendait une réponse assez captivante, ce qui, normalement, accélérait son rythme cardiaque dû a l’impatience. Puis, dans une prison en face d’un prisonnier incube à la physionomie normalement mystérieuse pour sa race, rien n’arrangeait les choses. De ce fait, en plus d’être impatient, le démon était angoissé, intrigué, par cette aura ni effrayante ni confiante, dirait-on même attrayante, dégagée par l’individu derrière les barreaux. Alors attendre une quelconque réponse lui valut quelques secondes à se contenir pour n’effectuer ni tentative de fuite ni essai de viol des territoires privés – ou, en gros, de franchir ces maudits barreaux - ; quelques secondes qui, mine de rien, semblaient valoir toute une éternité.

Hélas, après sa question, Sebastian ne s’attendait pas à voir le visage d’Helden perdre l’expression étrange qu’il lui offrait plus tôt. Ce changement donna une toute autre forme à l’air, sans doute plus lourde qu’à son arrivée, paraissant accompagner la perte de tout sourire sur les lèvres du prisonnier. Il fut bien préoccupant de constater que les traits souriant, gais, plaisantant, ou je-ne-sais quel autre mot employable vu les airs de ce gens, étaient bien plus agréable à observer que ce ton harassé donnant plus l’envie de ravaler ses paroles qu’autre-chose. Ceci dit, ce n’était pas la raison pour laquelle Sebastian souriait encore en lui tendant sa main. N’allez pas non plus vous dire que ce démon aime voir son encadrement perdre toute trace de joie.

Ce sourire tendre était plus un signe amical, une marque de foi, de confiance, qu’une moquerie de tout genre à la grande gueule dans le but de donner un faux espoir. Alors, oui, Helden avait beau le lui dire, Gabriel le savait sans doute déjà qu’il se présentait tel un stupide comme dit, un inconscient des dangers auxquels il se montrait en tendant cette main à un prisonnier qui, lui-même, s’affirmait être dangereux.
Cependant, Sebastian préférait se dévoiler amiable plutôt que froid et distant, craignant plus d’être assassiné par un être a cause de ses propres-méfiances. Cela permettait aussi de garder une meilleure ambiance par rapport à des coups d’œil tendus et provocateurs, en avantage que la personne à qui il s’adressait ne s’avérait pas associable et encore moins méfiante. A quoi aurait servi de gâcher toute cette représentation ? Après tout, bien que d’une manière languissante, le visé s’empara de sa main afin de la serrer.

Puis, un bruit retentit identiquement au heurtement, ou au frottement prompt, de deux métaux. Par ce son, Sebastian comprit qu’en plus de demeurer encagé, Helden se trouvait enchainé.

Celui-ci retournait d’ailleurs au fond de sa cellule, geste donnant en conséquence l’impression qu’il en avait marre de parler. Gabriel l’aurait compris étant donné le changement de son expression mentionnée plus haut. Il était plus logique à dire que cette question avait éveillé des souvenirs pénibles, pesant, à son interlocuteur. Peut-être, voir sans doute, plusieurs évènements marquant constituaient son passé ; des évènements certainement durs à avaler qu’il avait réussi à enfouir au fil du temps avant que Sebastian ne débarque. Le démon en ressentit une goutte de culpabilité mais, ceci dit, il n’avait rien à regretter dans ses misérables mots : il avait compris une partie de son histoire, c’était mieux que rien.
*J’aimerais m’excuser, pourtant, je ne sais pourquoi, ça ne changerait rien.*

Effectivement, sa réponse ne fut que brève et peu détaillée, de plus qu’il avait oublié une des raisons du pourquoi et comment il fut enfermé la, dans un lieu froid et isolé des autres dans lequel on ne croirait même pas une mouche vivante.
Et encore, il était vrai que ce lieu importait peu au visiteur parcequ’il avait trouvé une source bien plus intrigante, mais le fond de ce couloir demeurait très sombre, et cette fqible luminosité perturbant ne faisait que perdre de la lueur. Qui pouvait décrire les ténèbres qui engouffraient l’endroit durant la nuit ? Raison plus étrange encore de quitter la prison avant le coucher du soleil, mais Sebastian ne voulait même pas y songer. De toute façon, l’heure lui était inconnue.

Certes, dans cette histoire, l’heure de même importait peu. Tout avait tourné de rencontre à atmosphère lourde sous une splendeur calme, effrayante, attirante. Seule chose comprise : il était temps d’avouer au cher détenu ce que son âme aurait subi si elle n’avait pas échappé aux griffes du pouvoir de Sebastian ; pire que la détention normale, pire que toute une autobiographie horriblement triste. N’allez pas me dire que revivre les Ténèbres de notre vie n’est pas pire que d’avoir vécu une vie étouffante pour, au final, n’en garder que des souvenirs. On voit le bien lorsqu’on connait pire.

« Je vais être franc avec toi ; j’ai failli faire de ton âme ma prisonnière. (Son ton au début rieur tourna dans une sériosité absolue.) Mais, je ne comprends pas… »

Mais il ne comprenait pas une chose ; pourquoi Helden et pourquoi lui. Des questions sûrement absurdes et sans intérêts qui valaient pourtant beaucoup aux yeux de Sebastian alors que leurs réponses devaient être compliquées. C’était comme demander « Pourquoi l’Univers ? », « Pourquoi la vie ? », « Pourquoi la mort ? », « Pourquoi la souffrance ? », et « Pourquoi quoi ? ».

« Je veux dire… quelque chose te différencie beaucoup des autres prisonniers mis a part ce don que tu dois détenir. Et je n’arrive pas à voir ce que c’est. A comprendre ce que c’est. Mine de rien, tu n’as pas l’air de vouloir regagner ta liberté comme eux. »

Gabriel contemplait le visage du prisonnier à nouveau proche de lui. A travers cette peau, se demandait-il, quels genres de personnalité, de passé, d’envie, de but, se cachaient ? A travers ces yeux, quels mensonges et quelles vérités se taisaient ? Des yeux couleur écarlates, couleur du sang, lui rappelant son propre-œil auquel cette couleur signifiait « Vie ».

« Pourtant, ton âme m’a fuie, et est revenue dans ton corps qui est sa liberté, comme si elle devait être libre. Je pourrais dire que ce don ne t’a pas été offert pour rien, Heldy. »

De quel don parlait-il ? De celui dont il n’était guère persuadé de l’existence ; de celui qui avait fait ses preuves en sauvant l’âme d’un défunt qui en revint du monde des morts. Ou bien, songeait-il, il se serait simplement trompé de personne, et que l’ame qui l’avait mené ici n’était qu’illusion ou superstition. Pourtant, ce fut une idée bien trop illogique, bien trop folle et improbable, pour que ce démon y croive.

Il releva la main qui avait serré la sienne et la dirigea lentement vers le visage d’Helden. Sans doute il aurait frôlé sa peau à la température agréablement plus élevée, sans doute il aurait lui aussi déposé une caresse sur sa joue, lui souriant à nouveau comme si de rien n’était, mais il n’en fut rien. Sa main, à quelques grains de le toucher, avait rebroussé chemin en même temps que l’expression de son détenteur changeait d’allure.

« Ce que je dis-là doit être vraiment étrange ou dirait-on bête à entendre, et non ce n’est pas parce que tu es un incube, détrompes-toi. C’est juste que… J’ai beau te regarder, ou imaginer ce que ton passé doit égaliser, voir-même me demander quel meurtre tu as dû commettre, ou cette troisième raison que tu as oubliée : je n’arrive à comprendre ni pourquoi tu t’avoues dangereux ni pourquoi je n’ai pas peur de toi. »

Sebastian se sentit soudainement perdu entre ce qu’il devait penser et ce qu’il pensait. Helden lui donnait envie d’en apprendre plus sur lui, de ne pas le laisser ; il n’était plus intrigué, mais inquiet. Pour qui ? Ça, ce fut une bonne question. Pour ce prisonnier encagé qui dégageait ce poids assez lourd sur le cœur, qui prétendait être dangereux alors que son interlocuteur, lui, ne le craignait pas et avait encore moins envie de croire en sa dangerosité. Peut-être même devait-il se soucier de sa propre-personne, qui pouvait savoir si lui-même ne le savait ?

Ses doigts se rapprochèrent de sa paume sans pour autant la serrer, et ses yeux fixaient sa main d’une manière plutôt vide et songeant. Il ne savait, en plus, pourquoi avait-il ressenti le besoin de mentionner cet ensemble à Helden. A quoi ceci pouvait-il lui servir ? Ce furent plus des mots inutiles, de simples fardeaux, qu’autre chose. Il lui en avait parlé, c'était tout, et bien trop tard pour se taire.

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MessageSujet: Re: For you, what means the end ? ■ PV. Helden For you, what means the end ? ■ PV. Helden Icon_minitimeVen 24 Oct - 6:32

For you, what means the end ?


feat ღ Sebby



« Mine de rien, tu n’as pas l’air de vouloir regagner ta liberté comme eux. »

E
t il poursuit sur sa lancée, sans jamais s’arrêter, sans s’interrompre dans sa longue tirade, et ceci sans se douter une seule seconde de l’effet sur Helden. Des mots utilisés simplement, sans prétention, sans haine, sans amour, rien qu’avec la sincérité de ses pensées. Et cela a le même effet que des lames ébréchées avec lesquelles on le couperait un peu partout, ici et là, aux endroits les plus sensibles, où la douleur est plus importante. Et il n’y a qu’une seule question qui demeure dans la tête de l’incube. Le retenant de se jeter à son cou. De le faire taire.

Pourquoi ?

Pour une autre personne, ces mots ne seraient qu’une vérité, pas forcément dure à entendre. Ça ne serait que comme la recette de grand-mère qu’on réciterait à voix haute. Ce n’est rien. Vraiment rien. Mais pour lui, pour Helden, tout est différent. Tout a un sens. Un véritable sens. Le blessant sans que cela ne soit l’objectif de départ. Il perd son esprit entre les paroles du démon, et pourtant le voilà à boire ses paroles, à ne pas le couper, à en redemander en silence. Il se la joue confusion et mystère, encore et toujours. Du Helden tout craché.

Sur quoi se base-t-il pour raconter tout ça ? Ils ne se parlent que depuis quelques minutes, peut-être plus, peut-être moins, et il pense déjà tout savoir sur le prisonnier ? Qu’il n’est pas comme les autres, ce n’est pas difficile à deviner – c’est comme le nez au milieu de la figure : on ne le loupe pas. Parce qu’il ne braille pas, il se dit qu’il ne désire pas la liberté ? Ne peut-il donc pas se dire simplement qu’il est calme et qu’il sait que ça ne sert à rien de faire savoir au monde entier que le monde extérieur lui manque ?

« Je pourrais dire que ce don ne t’a pas été offert pour rien, Heldy. »

On ne le lui a pas offert. Il en a hérité. Et Dieu sait comme il s’en serait passé. Il aurait préféré mourir pour de bon la première fois qu’on lui a planté un couteau dans le dos. La souffrance n’aurait été que moindre. Il n’aurait rien su. Il n’aurait rien vu. Rien senti. Rien ressenti. Le néant l’aurait accueilli et il serait prêt à lui sauter dans les bras. Pourtant, l’incube est toujours là. Il ne veut pas de la liberté. Il ne veut pas de la vie. Il ne veut pas de la mort. Il ne désire pas.

Il se sent plus perdu que jamais. Etrangement, ce n’est pas une sensation qui lui est inconnue. De nouveau, certains souvenirs refont surface. Devant lui se matérialise une scène qu’il ne connait que trop bien et qu’il redoute plus que tout. Tout est si frais dans sa mémoire. Cette voix si familière hurlant son nom. Ces bruits désagréables à répétition. Puis ce sang. Tout ce sang. Jamais encore il ne l’avait tant dégoûté. Il en avait le cœur au bord des lèvres. Une dernière détonation retentit avant qu’il ne revienne au présent. Cette balle qu’il avait reçue en pleine tête.

Je m’égare beaucoup trop.. Heureusement que j’ai un parfait contrôle de moi-même.

Bien qu’il cligne des yeux après ce revirement à la réalité, il n’y a rien d’autre pour indiquer sa surprise. Durant tout ce temps où il est resté silencieux à boire les paroles de Sebastian, à aucun moment son expression n’a changé. Son visage est resté détendu, l’intérêt qu’il lui porte faisant briller ses yeux – ou bien était-ce à cause d’une soudaine envie de s’effondrer en larmes ? Mais ça n’aurait pas été lui s’il l’avait fait. Quand bien même cela aurait-il rajouté du mystère autour de lui, aurait rendu davantage confus son interlocuteur, il se le refusait, tout bêtement.

Ce n’est que là qu’il remarque la main proche de son visage. Il est intrigué par ce geste, ayant gardé en tête que cet homme n’avait pas l’air de tomber facilement sous son charme. Peut-être s’était-il fourvoyé. Peut-être n’en avait-il qu’après l’aura qui l’entoure. Helden n’aurait su dire où la vérité se trouvait, contrairement à Sebby qui semblait toucher juste à chacune de ses remarques. Et c’est d’ailleurs ce qui le perturbe tant. A part Ephrem, personne n’avait jamais su mettre la main sur sa vérité – depuis qu’il est derrière les barreaux, tout du moins.
Tu me plais, aussi effrayant sois-tu.

« Ce que je dis-là doit être vraiment étrange ou dirait-on bête à entendre, et non ce n’est pas parce que tu es un incube, détrompes-toi. »

D’un côté, cette phrase le rassure un peu. La chaleur qu’il dégage naturellement ne lui est donc pas monté à la tête. Ce qu’il dit, et ce qu’il fait, il en a parfaitement conscience, et aurait fait de même s’il avait été un vampire, ou d’une toute autre race. Ça n’importe pas. Voilà une raison de plus de lui plaire ! Et il aurait aimé le rassurer à son tour, lui dire que, non, rien de ce qu’il lui dit est étrange ou stupide. C’est d’une véracité absolue, ce qui le rend un peu effrayant. Réussir à viser juste de cette façon est… déconcertant.

« Je n’arrive à comprendre ni pourquoi tu t’avoues dangereux ni pourquoi je n’ai pas peur de toi. »

Que répondre… Helden est perdu. Il revoit le petit garçon lui dire qu’en réalité, Helden n’est pas « méchant ». Alors quoi, il fait partie des gentils ? Il en ricane, faiblement. C’est n’importe quoi, franchement. C’est quoi, ça ? Un remake de l’histoire cent ans plus tard ? Enfin, cent ans… Comme s’il savait combien de temps s’était écoulé depuis ! Ses paupières s’abaissent un peu, lui donnant un drôle d’air ; doux, pensif, touché, qu’en sait-il ? Dans sa tête, plusieurs façons de lui répondre lui viennent, mais aucune ne semble l’emporter sur les autres. Il soupire longuement.

« Je pense que tu es simplement stupide. Je n’essaie pas de paraître dangereux, je le suis. Mais va savoir pour qui… »

Car là est toute la question. Dangereux, il l’est. Pour Ethernity, ses dirigeants, son peuple si jamais il venait à être relâché. Pour lui-même, à toujours sauter par les fenêtres, à se planter un couteau dans la gorge dès que l’occasion se présente. Pour ceux qui mettent le doigt sur la vérité le concernant ; il ne peut pas se permettre de les laisser vivre avec un secret qu’il n’est pas certain qu’ils sauront garder pour eux. Autant leur enlever ce poids inutile… Relevant la tête vers Sebastian, il lui fait un large sourire, plein d’ironie, plein d’amusement, rapprochant autant qu’il le peut son visage des barreaux.

« Dis-moi… Si je te disais que je désire ma liberté, me sortirais-tu de là ? » Il veut semer la pagaille. Partout où il le peut. Dans la tête du démon, si possible…


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MessageSujet: Re: For you, what means the end ? ■ PV. Helden For you, what means the end ? ■ PV. Helden Icon_minitimeMer 26 Nov - 2:50

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FOR YOU, WHAT MEANS THE END ?

Gabriel se souvint du rire moqueur qu’il avait quand la petite arrivait en pleurant vers lui. Ce même rire qu’il avait partout, aussi menteur et vrai fut-il. Un rire qui, chez lui, pouvait tout dire. Il eut toujours été dans son habitude de rire ; ça devint même sa façon d’exprimer ses remords, mais des remords que pas grand-monde ne devinait. Une sorte de mensonge implicite afin de ne pas inquiéter n’importe qui.
Et s’il s’en souvint, ce fut parce que ça ne le ressemblait point de ne pas rire, surtout en ce genre de situation où il laissait parler ses pensées.
S’il devait rire en parlant à Helden à propos de ce qu’il pensait de lui, il n’aurait su quel rire aurait sorti ; si celui-ci aurait été d’amusement, de futilité ou de fuite. S’il devait simplement s’en aller en riant aux éclats, tel un enfant venant d’angoisser inutilement un cadet, ou simplement rester sur place et rire d’une façon hasardeuse exprimant sa rage – non ! Sa peur – non ! (Quelle peur, quelle rage ?) Son incompréhension. Car oui, s’il ne riait pas, l’expression de Helden en était la cause. Il n’arrivait pas à comprendre ce visage. Rien ne l’énervait, bien au contraire ; il y avait lu certaines choses dont il fit ses propres constatations, mais il ne comprenait clairement pas.

Puis, Sebastian ne craint pas ce qu’il ne comprend pas. Ceci dit, ça aurait du être un cas différent : Helden s’avouait dangereux, le démon aurait du s’en méfier. Mais ce ne fut pas parce qu’il ne le comprenait pas qu’il n’en avait pas peur… Pourquoi ?

Alors, il n’en rajouta pas davantage, laissant le prisonnier réfléchir et, entre-temps, en ricaner avant de prendre un air plutôt vague – ah ! Ce regard hésitant ? - Ou encore ce regard mélancolique ?- .  Encore un regard à travers lequel Gabriel ne comprenais rien, mais qu’il le connaissait ce regard ! Sans doute ce regard perdu que bon nombre de gens ont eu.
Helden était-il perdu ? Bonne question. Question à laquelle il n’arrivait pas à répondre. Il fut normal que le prisonnier le trouve stupide après tout, bien que la source de réflexion eût des chances d’être différente pour ces deux individus.

Pourtant, tout sombra dans un soupire de Helden, ajoutant un plus à cet ensemble mystérieux et aux secrets de son passé. Le démon se dit qu’il aurait été mieux d’arrêter là la nutrition de sa curiosité à ce sujet tellement l’incube ne semblait pas vouloir en dévoiler plus – ou juste d’arrêter de vouloir comprendre, ce qu’il ne fit.
Mais, alors, ce soupire n’en disait pas assez ? …

Sebastian écouta à son tour ce que le prisonnier avait à lui dire. De un, qu’il le trouvait stupide, chose constatée depuis un certain temps déjà – combien exactement ?-. Puis vint cette partie…
« Je le suis. Mais va savoir pour qui... »
Pour le monde, peut-être ? – Un incube, un incube ! – Pour l’univers en lui-même ? Ou, encore, pour sa propre-personne ? – Un fou, un fou ! Helden, un fou ? Avait-il déjà l’air d’en être un ? Regardons Sebatian et osons lui dire qu’il est dangereux pour le monde à cause de sa race et qu’il fut fou parce qu’il ne comprenait rien à cet instant !
Alors que, ceci dit, Helden et lui ne semblaient pas avoir de points communs.

Et, sortant le démon de ses pensées, le prisonnier s’avança.
Son visage fut plus que perceptible – et une nouvelle fois, Gabriel plongea ses yeux dans ses traits indéchiffrables. Un incube – toujours et à jamais soit-il – se présentait là, cependant il parvint enfin à calmer les battements de son cœur. Parce qu’il se sentait mieux à l’aise qu’à son arrivée entre les prisons, et eut donc le temps d’habituer un peu sa conscience à cette présence inattendue.

« Dis-moi… Si je te disais que je désire ma liberté, me sortirais-tu de là ? »

Le visiteur s’attendait peut-être déjà à ces mots – vu le peu de surprise qu’ils lui avaient fait. Il en resta presque indifférent, observant, fixant sans cesse le sourire de son interlocuteur derrière ces barreaux. Un sourire qui, pour une fois, montrait des émotions. Ce sourire aurait pu rassurer Sebastian – le prisonnier n’était pas si inexpressif -, mais il n’était pas réellement joyeux, ni réellement triste. Ce sourire… Est-ce que cet individu n’avait fait là qu’une simple supposition improbable pour qu’il sourît ainsi ou n’était-ce qu’une plaisanterie ? …

Gabriel en resta presque silencieux mais rapidement un sourire s’empara de ses lèvres et il se mit enfin à rire. Un rire au son semblable aux autres. Un rire qui n’avait aucune signifiance en fin de compte. Il riait, comme si c’était tout-à-fait normal de rire ainsi, alors qu’il ne devinait pourquoi riait-il. De l’inquiétude ? De la fatigue ? …
Ou encore d’incompréhension -haha-! ?
Après quelques secondes en rire, il se calma, posant sa main libre sur son front et affichant soudainement un regard sérieux, ses lèvres encore étirées en coin.

« ... Et si je refusais ? »
*Supposons que je disais non, que ferais-tu toi ?*
« Et si, au contraire, je disais oui ? »
*Ma réponse aura-t-elle impact sur toi ?*

Sa main reprit place le long de de son corps. Ses paupières se fermèrent un court instant avant de se relever. Ses lèvres gardaient ce petit sourire. Sebastian ignorait si Helden demeurait plus âgé que lui, ou plus jeune ; s’il n’était pas bien placé pour lui faire la morale ; mais il finit par trouver en cet être (même sans en être bien sûr) un côté qu’il aurait eu du mal à décrire. Un côté énervant et, en même temps, attendrissant. Et il ne pensait pas que ce fut encore cette aura d’incube.

« Tu serrais ce que je veux que tu sois, hein ? Et si je te disais ‘’Soit mon ami’’, dirais-tu non ? »

L’atmosphère devint moins lourde – sans pour autant perdre tout son poids. Le démon serra sa lance et la balança légèrement sur le côté, plus détendu était-il.

« Heldy, est-il vraiment nécessaire, là, de supposer ? »

Puis sa main alla frotter légèrement son cou, la tête un peu basse, et une expression amusée affichée au minois. Il ne savait vraiment plus faire autrement qu'être comme à son habitude parce qu’être sérieux ne lui convenait plus.

« Essaie d’aller droit au but, un peu…  Parce que quand tu parles ainsi, je pourrais en déduire que tu as peur de la réponse. »

Ou bien, était simplement le cas ? Helden avait-il peur de la réponse de Sebastian ? …

Gabriel crut un moment que ses mots blasaient celui à qui il les adressait. Après tout, il y avait bien des probabilités qu’il soit plus âgé que lui – être un incube ne donnait pas d’indication à l’âge, malheureusement – et peut-être même très mature, mine de rien.
C’est alors que le démon prit un air tendre et chaleureux en cadrant son regard sur Helden.
*Par exemple, moi…*

« Helden, je veux voir un vrai sourire de joie à tes lèvres. » Même s’il fut certain que quelque chose – ou plusieurs- que ce prisonnier ait vécu empêchait ce dernier de sourire joyeusement sans raison particulière.

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MessageSujet: Re: For you, what means the end ? ■ PV. Helden For you, what means the end ? ■ PV. Helden Icon_minitimeSam 10 Jan - 2:17

For you, what means the end ?


feat ღ Sebby


M
algré son envie de semer la pagaille, il n’y parvient pas, à son plus grand malheur. Sébastian ne semble pas vouloir se plier à sa volonté, à ses désirs inavoués. L’incube aurait pu mal le prendre, en ressortir vexé, énervé, triste. Mais rien d’autre ne lui venait que de la joie. Elle gonfle son petit cœur meurtri, lui redonnant un souffle de vie, recolorant doucement son visage si pâle. Ce fut comme si le démon eut été un soleil, l’espace d’un instant. Un bien plaisant et amusant soleil. Mais à trop jouer avec le feu, on finit par se brûler.

Malheureusement - ? -, ce n’est pas suffisant pour qu’Helden veuille s’éloigner. Ça ne l’effraie pas. Vous vous rappelez ? Rien n’effraie cet inconscient. Comment pourrait-il avoir peur, après tout. De mourir ? Il est déjà mort des centaines de fois, si ce n’est plus. Lorsque l’on a plus rien à perdre, on ne se soucie plus de rien. Le comportement de cet idiot est donc totalement compréhensible ! Pour en revenir à ce démon de visiteur, peu importe sa véritable nature, son caractère, ses intentions, et son don, Helden n’aura jamais peur face à lui.

N’oublions pas que JE suis le grand méchant loup.

Toutefois, ce serait mentir de dire qu’il n’apprécie pas la présence de cet agneau. Il se sentait justement un peu seul. Sa dernière visite remonte à tant de temps. Peut-être cela fait-il déjà un siècle ? Il ne saurait le dire, mais dans son cœur, cela équivaut à bien plus que cela. Et même s’il le refoule au fond de lui, à cet instant, il est euphorique. Enfin quelqu’un ! Enfin un peu d’amusement ! Enfin … ! Qui aurait cru qu’il attendait cela. Pourtant, l’espoir n’est pas ce qui le maintient en vie. L’espoir est une chose bien stupide, d’après lui.

Ce n’est pas comme s’il espérait que Sébastian accède à sa requête. Ce n’en est même pas une ! Le libérer ? Pour quoi faire ? N’est-il pas bien mieux, ici, coincé dans cette cage, entravé par ses chaînes ? Pour quelqu’un comme lui, d’immortel, il lui suffit d’attendre, encore et encore, que le monde se détruise de lui-même autour de lui. Et, peut-être qu’à ce moment-là, Helden fera son apparition. Ou peut-être qu’il disparaîtra de la surface du globe, tout simplement.

Voilà qu’il rit. Ai-je dit quelque chose de drôle ?

Cependant, Helden voyait qu’il ne s’agissait pas de cela. Le démon n’est pas amusé par l’attitude du prisonnier. Quelques secondes plus tôt, il était sérieux, peut-être trop. Et par ce rire, il a l’impression que la pression a redescendue au plus bas niveau. C’est comme s’il avait eu besoin de relâcher la corde raide pour s’accrocher à une plus souple. Alors, voilà le vrai Sébastian ? Vu de cette façon, on dirait un gamin. De toute façon, il n’a pas l’air bien âgé, contrairement à une certaine personne…

Sa tête penche alors de quelques centimètres vers sa gauche, une certaine incompréhension se mêlant à sa joie d’un tel mystère et d’une telle visite. Surprenante visite. D’ailleurs, il ferait bien d’imprimer ce faciès dans sa mémoire. Qui sait, ils pourraient bien se revoir, après ça. Ce serait bien embêtant de ne pas se souvenir de lui. Ainsi donc, les yeux écarlates dévisagent, détaillent, admirent. Le détenu apprécie la forme du visage du démon, sa chevelure sombre mais pas autant que la sienne. Et ses yeux. Quelle merveille !

« ... Et si je refusais ? Et si, au contraire, je disais oui ? »

Les secondes suivant ces questions, Helden tente de se rappeler de quoi ils parlaient, pour avoir une telle réponse. Oui, il avait déjà oublié sa propre question. Mais là n’avait été que taquinerie, ironie, absurdité. La façon que Sébastian avait eu de réagir à ça n’avait rien eu de réellement amusant. Ce n’était pas une tête qui te faisait t’écrouler de rire. Ce fut comme s’il avait su à l’avance les mots qui allaient sortir de sa bouche. Peut-être pas quand est-ce que ça arriverait, mais qu’à un moment ou un autre, il lui poserait la question fatidique.

Et là, ce fut comme s’il était testé. Pourtant, c’était là le but initial d’Helden. Testé son visiteur. A quoi s’attend-il ? Il fixe les traits plus détendus de l’homme face à lui – à l’extérieur des barreaux, face à sa cage. Que cherche-t-il, en lui faisant de telles suppositions ? Peu importe la réponse qu’il lui donne, sa réaction sera la même. Il observe son sourire, lui semblant trop sincère à son goût. Trop réel. Tout son contraire. Lorsqu’il sourit de cette façon, c’est purement hypocrite. Moqueur. Sardonique.

Son ami ? Il lui manque un grain, c’n’est pas possible autrement !

A croire que Sébastian eut déjà oublié le lieu où ils se trouvaient. Ça en devenait louche. A ce niveau-là de la conversation, il n’est pas impossible que l’aura de l’incube lui soit monté au cerveau et l’embrouille totalement. De son point de vue, ça ne peut être que ça. Sans quoi, cet homme ne voudrait jamais devenir ami avec Helden. Avec une idée pareille en tête, son visage ne pouvait que retranscrire sa confusion. Un sourcil légèrement relevé tandis que ses yeux se plissent.

Supposer, supposer… Il est le seul à supposer, là ! Il va si loin dans ses suppositions qu’Helden aurait pu en rire. En rire ? Oui, en rire. Et c’est exactement ce qu’il fit lorsqu’il eut terminé de parler. Ses lèvres commencent par remuer, un léger ricanement se fit entendre et… Il éclate tout simplement de rire. Sa tête se relève au même moment, montrant au démon qu’il riait de lui. De ses questions. De ses réponses. De ses envies. D’absolument tout ! Et il eut la soudaine impression d’utiliser ce rire pour fuir.

« Peur ? Moi ? Sourire joyeusement ? Moi ? Serais-tu tombé sur la tête mon cher ami ? »

C’est comme lui demander d’arrêter de vivre. Ça lui est impossible – enfin, pas pour longtemps, en tout cas. Il fit exprès d’employer le terme ami comme pour répondre à sa précédente question. Être son ami ne le dérangeait pas, lui. Néanmoins, Sébastian déchantera probablement bien vite en le côtoyant – si cela devait arriver, bien sûr. Malgré les paroles prononcées, son rire ne s’arrête pas à là. Il poursuit, le son se répercutant contre les parois du couloir qui le coupe du reste des prisonniers, jusqu’à les atteindre.

« Je ne sais pas vraiment ce que tu attends de moi, Sebby. Que je me révèle être en réalité un mignon petit agneau, et non le grand méchant loup ? »

L’une de ses mains se lève pour se coller à son front, remontant légèrement pour emmêler ses doigts à ses mèches sombres. Son rire se termine sur un long soupir. Regardant ailleurs – dans le vague, il n’y a rien de bien intéressant à regarder d’autre que son interlocuteur en même temps -, son regard se fit extrêmement vide. Ou bien plein de lassitude. Dans l’obscurité, c’est difficile à dire, d’autant plus lorsque sa paire de prunelles carmines est luisante. On y voit que du feu ! Sans mauvais jeu de mot – quoique.

« Vous vous ressemblez beaucoup, en fait. »

Rien qu’un chuchotis, prononcé si bas que ça ne devrait pas être entendu. Ce n’est pas fait pour être capturé, tout comme le sable glisse entre les doigts, ne se laissant pas avoir. Un instant plus tard, son regard précédemment vague se repose sur Sébastian, plein d’amusement, prêt à jouer le jeu, les commissures de ses lèvres relevées. Sa main droite empoigne la menotte de son autre main, serrant le fer dans ses mains devenues bien frêles avec le temps, comme s’il essayait de les enlever. De se libérer.

« Peu importe ta réponse, je réagirais de la même façon, que ce soit oui, ou non. Je n’ai aucunement l’intention de sortir de ma cage. Donne-moi une seule bonne raison de vouloir ma liberté, je suis pendu à tes lèvres ! »



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MessageSujet: Re: For you, what means the end ? ■ PV. Helden For you, what means the end ? ■ PV. Helden Icon_minitimeVen 23 Jan - 21:40

PV. HELDEN
FOR YOU, WHAT MEANS THE END ?

Sebastian s’imagina sous quelques rayons tentaculaires du soleil donnant des coups à en rougir, aux côtés d’un esprit calme, chantant d’une voix douce et souriant d’un bel éclat – était-ce le fantôme d’une personne qu’il n’avait pas encore connue ? Futilité ! Son imagination ne pouvait point aller plus loin. Ah, il est sûr qu’en présence d’un incube (et peut-être même, de tout autre individu prisonnier), il est difficile de se préoccuper de quelque chose d’autre que ce même être attirant d’une manière énervante – surtout, s’agissant d’Helden, au caractère énervant, avec cette envie énervante de ne pas vouloir quitter les lieux sans en avoir appris assez, incube ou non, ô combien le démon lui-même ne savait plus s’il parlait en étant envoûté par cette –foutue- aura ou en lâchant tout bêtement ce qu’il pensait – ce qui donnerait l’assuétude, rien de bien impressionnant… en temps normal… - oh, qui disait que se retrouver en plein milieu d’une prison, en face d’un incube, le premier jour de visite, était un temps normal ? […] De toute façon, Sebastian ne s’en souciait plus. Si ceci devait devenir un temps normal sur les lieux d’Ethernity, pourquoi pas ? Du changement, ça ne fait pas que du mal – enfin, c’est ce que l’on dit.

Helden finit, lui aussi, par rire. Mais lorsque Sebastian planta son ouïe sur ce rire, il n’y constata que d’étranges perceptions. Et, en même temps qu’il parlait, Sebastian l’observait. Pourquoi avait-il soudainement senti l’ambiance (de son point de vue) devenir triste ? Pourquoi semblait-il, pour une fois –une misérablement fois-, comprendre ? Pourquoi ce rire lui montrait autre chose que les moqueries de Helden ? Et quelle était cette chose !? – Au final, il ne faisait que sembler comprendre. Ce rire. Cette expression.
Qui cachaient peut-être un mensonge.

Gabriel avait compris que ses mots ne faisaient que heurter le cœur du prisonnier sans y pénétrer ; que ça ne servait à rien de tenter de le comprendre. Alors, il arrêta. Il arrêta tout simplement. Il laissa le poids de sa conscience fatiguée prendre le dessus ; s’assit par terre, ramenant ses genoux contre lui, un bras plié dessus, la main, détentrice de l’arme, allongée le long du trident au sol ; et pencha sa tête de sorte à l’appuyer sur son bras. Ainsi, l’air hébété, il le laissa finir ses mots, laissant tout-de-même cette expression d’entente pour ne pas lui donner l’impression de ne rien entendre – ses mots furent importants malgré que son interlocuteur paraissait, cette fois… différent ?

« Peu importe ta réponse, je réagirais de la même façon, que ce soit oui, ou non. Je n’ai aucunement l’intention de sortir de ma cage. Donne-moi une seule bonne raison de vouloir ma liberté, je suis pendu à tes lèvres ! »

Et là, il termina, son expression étant tout autant la même que transformée.

Sebastian ferma les yeux quatre secondes. Une, pour chercher à s’expliquer, à trouver les mots qu’il devait cette fois laisser sortir – l’ambiance n’étant plus la même sous ses yeux, ses pensées, converties ; peut-être parce qu’arrêter de vouloir comprendre changeait certaines choses ou que ça agissait comme une jachère. Deux, pour trouver en lui une petite graine de courage, de cœur, de poursuivre cette conversation – peut-être n’en pouvait-il plus de cette aura, de cet endroit ; du manque de lumière ; et non de Helden. Trois, pour se dire qu’au fond, Helden aurait pu être un individu lui-même perdu. Quatre, pour se demander si ce n’était pas lui qui devait s’y retrouver – ou plutôt s’y perdre davantage, tant y être.
Pourtant, après avoir réfléchi, au lever de ses paupières, son expression resta la même ; tout ce qu’il ressentait ne se voyait qu’à travers ses prunelles et sa voix devenue légère. Un semblant de soulagement, un semblant de crainte. Ce n’était pas une peur provoquée par Helden. Ce n’était pas plus le soulagement d’avoir arrêté de se creuser les méninges. C’était autre chose, à moitié l’un, à moitié l’autre ; sans être peur, sans être soulagement – et puis quoi encore ? L’illogique incarnée ?

« Je ne te verrais pas plus en mignon petit agneau qu’en train de sourire joyeusement… haha… Toi, un petit agneau ? Si tu savais comme, au final, je ne me sens pas plus fort que ça, en te parlant. Peut-être à cause de ta façon d’être. Peut-être à cause ton aura – oh, si c’était ça, je n’ose pas imaginer ce que ce serait sans ces barreaux. Tu dois savoir que c’est fatiguant de lutter contre… contre ça. »

Le locuteur marqua une courte pause en un soupire qu’il ne comprenait pas, comme les autres choses, une fois encore. Qu’il se référenciait à son histoire, à celle d’Helden, ou à Helden en personne, rien ne s’avérait cohérent – aucun lien n’aurait dû l’emmener dans cette prison – quoique si tout devait avoir une raison, ce monde serait effrayant et bien trop parfait ; et disons que dans un monde parfait, le mal serait inexistant ; et que sans le mal, le bien aurait été inconnu ; puis, l’inverse, jusqu’à confondre le ciel et la terre.

« Désolé. Je n’aime pas ne pas comprendre quelque chose, ou quelqu’un. Et j’ai constaté tantôt que ce n’est pas en te posant des questions directement que j’en saurais davantage sur toi, avec tes réponses qui n’en disent pas assez. J’ai donc essayé d’en apprendre sur toi d’une autre manière, qui a dû paraître très étrange vu le contexte. Mais ça, encore, on s’en fout… non ? »

Gabriel, lui, voulait « s’en foutre ». Mais il ne savait pas s’il le devait ou non.

« Tu es tellement intriguant… Et tu sais tellement bien choisir tes mots pour te faire passer pour compliqué que, sans-même avoir la conscience perdue, je n’arrive pas à te comprendre ; je ne sais si tu es réellement complexe ou si ce n'est qu'un masque. Mais bon… peut-être que le truc, c’est de ne pas chercher à comprendre, tout simplement. On a tendance à aller trop loin. Enfin, bref… »

Il se sentit bien bavard – bien aisé, bien déçu, bien…? Bien quoi ? Il n’était pas perdu - et pas plus joyeux -, mais ce fut un sentiment difficile à qualifier. Qu’il n’arrivait pas à cerner.
Qu’il ne voulait plus comprendre, alors à quoi bon ?

« Je suis en train de me dire qu’en prison, il n’y a rien à croire. »

Son regard, épuisé alors qu’il voulait tenir bon, ravivé par une lueur à la fois tendre et inconnue, se leva vers le prisonnier.

« Pour certains, n’avoir rien à croire, c’est être privé de bien des choses. Pour moi, ce serait un refuge. Et pour toi, Helden ? »
*Ou, alors, as-tu davantage de raisons de rester dans ta cage que d’en sortir ?*

Sa réponse était-elle implicite ? Ou oubliée ? Qui pouvait le savoir ! Celui qui lançait ces mots ne se le demandait pas, de toute façon. Qui d’autre pouvait comprendre ?
Puis, ne disait-il pas plus tôt que les questions directes ne servaient à rien ?
Alors pourquoi ?
*Alors, pourquoi quoi..?*
Finalement, n'était-il pas perdu ?

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For you, what means the end ? ■ PV. Helden

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